C'est le CEMM qui le révèle dans son audition par les députés : un système alternatif de MCO des
avions de patrouille maritime ATL-2 se développe, pour tenter de relever tant bien que mal la disponibilité de la flotte.
Il l'avait déjà dit il y a quelques mois, et le DGA l'a lui aussi évoqué dans sa propre audition, cette disponibilité est basse : 27%.
Le CEMM évoque la responsabilité d'un système d'information qui a désorganisé l'AIA de Cuers (en 2014, NDM), et, comme tout ce qui touche au MCO, les répercussions ont du mal à s'estomper.
Le CEMM a donc expliqué que le système mis en place visait donc à contourner ce Louvois du MCO sans passer par la case Cuers, et en s'adressant directement à l'industriel. Pas nommé par le CEMM, mais il s'agit vraisemblablement du constructeur, également co-traitant du programme de rétrofit à mi-vie.
Un "plan d'urgence" qui "créé quelques frictions" reconnaît l'amiral Bernard Rogel. On peut le comprendre, puisque l'AIA, un des sites du service industriel de l'aéronautique (SIAe) est chargé de l'entretien depuis le début du programme et c'est une des activités les plus importantes du site.
Ce dossier ATL-2 créé en quelque sorte une jurisprudence dans le MCO. Car si l'on considère qu'une disponibilité basse suffit à permettre de s'affranchir du contractant désigné, l'armée de l'air va pouvoir se passer d'OGMA, prestataire portugais qui a du mal à tenir celle des Hercules. Un Français est sur les rangs pour lui succéder : le... SIAe, et particulièrement son site de Clermont. Celui de Bordeaux assurant déjà la maintenance des moteurs T-56.