Il n'y a pas que le MCO des ATL-2 qui soit à la peine dans la marine, celui des Caïman Marine est
aussi alourdi par des soucis de corrosion. Cela peut sembler assez étrange sur un appareil qui était conçu, dès le départ, pour embarquer, et donc, croiser des embruns.
Le CEMM évoque pour la première fois publiquement ces soucis, lors de son audition chez les parlementaires. L'amiral Bernard Rogel explique comment la marine a pris le taureau par les cornes : le NFH90 "présente des défauts de corrosion – cela provient d’une perte de compétence de l’industriel, qui du reste l’a reconnu. Nous avons donc élaboré un plan pour y remédier et prévu, avec Airbus hélicoptères, d’embarquer des ingénieurs sur les bateaux dans le cadre de leur formation. Ces machines sont également souvent immobilisées pour des opérations de soutien, de sorte que nous avons élaboré un autre plan afin d’adapter le soutien aux besoins opérationnels. Sur ces deux points, les plans d’urgence devraient nous apporter des réponses assez rapidement."
L'enjeu est d'importance, alors que la marine entend déployer au moins deux Caïman Marine lors de la prochaine sortie du groupe aéronaval en Océan Indien. Elle vient de percevoir son quinzième appareil -au standard FRC- mais des soucis d'approvisionnement en pièces semble compromettre à la fois la disponbilité des hélicoptères en flottilles, autant que les opérations de maintenance réalisées par Airbus Helicopters -qui participe pourtant à la fabrication et à l'assemblage de cette version, sous responsabilité de son partenaire... et concurrent Agusta Westland- et l'AIA de Cuers.
Je te tiens, tu me tiens...