jeudi 16 juillet 2015

La prise de conscience encore assez faible

Même s'il est encore impossible de tout relier et prématuré de tout amalgamer, le vol d'explosifs de
Miramas (1) et le projet avancé de décapitation d'un militaire français sur le sol national illustrent le niveau de vulnérabilité d'une partie de la défense aux agressions terroristes.
Autre exemple : vendredi, à Brétigny, les membres du défilé motorisé du 14 juillet débattaient sur l'opportunité de porter ou pas la bande patronymique. Il est évident que toute possibilité d'accrocher de l'information, ou des résultats, sera saisie par Daesch, ou ceux qui ont décidé de s'en réclamer, tout en restant des loups solitaires.
Il est quasi-impossible de détecter ces derniers, l'arrestation du 13 juillet étant manifestement le résultat d'un manque de précautions de ce groupe pas encore professionnalisé.
Il faut rappeler que trois militaires ont été tués par Mohamed Merah en 2012 parce qu'ils étaient militaires. Un quatrième a été grièvement blessés. On ne peut donc pas s'étonner, aujourd'hui, que des militaires soient à nouveau ciblés : les messages des groupes terroristes, depuis la guerre d'Afghanistan, évoquaient clairement ce leitmotiv de cibler les militaires et leurs familles.
Sentinelle multiplie les cibles, en mettant dans les rues 7.000 militaires, au lieu du millier du Vigipirate historique.

Plus que jamais, la mobilité et l'imprévisibilité doit rester la règle pour l'essentiel d'entre eux, ne serait-ce que pour leur propre sécurité, comme de ceux qu'ils protègent. La protection des enceintes, et la conscience de ceux qui en sortent qu'ils peuvent être des cibles doit aussi être renforcée.
La communauté militaire doit aussi régler ses propres vulnérabilités, en commençant par limiter la publicité du système de promotions et de décorations. Et en prenant conscience de ce qu'elle livre sur elle dans ses propres publications papier et numériques.


(1) montrant une très forte vulnérabilité de la protection de ce genre de site, un appel au terrorisme si ce ne sont pas des terroristes, ou leurs soutiens, qui ont fait le coup.