C'est le miroir de l'aéroport international de Séville : la FAL (final assembly line) d'Airbus Defense
and Space a fière allure, en bordure de piste, non loin de là où le MSN23 s'est écrasé ce midi.
Le site est sorti de terre pour l'assemblage de tous les Atlas, releguant l'ancienne usine Casa, de l'autre côté de la piste, au rang de petit atelier de chaudronnerie.
Les pièces pré-assemblées de l’avion convergent de toute l'Europe vers cette final assembly line (FAL) de San Pablo qui ne tournait pas à plein régime, mais était en phase ascendante.
La France produit un tronçon complet de la cellue, chez Airbus, en Loire-Atlantique, ainsi que les hélices, sorties de chez Ratier à Figeac.
Avant son tout premier vol, l’avion est testé sous toutes les coutures, tout comme ses moteurs. Le nombre de vols nécessaires avant la réception par le client peut varier, en fonction des ultimes réglages. Parfois il ne faut que deux à trois vols (chacun fait l'objet d'un débriefing), parfois, c’est beaucoup plus. Ensuite, le client décide s’il accepte ou pas l’avion.
Le vol d’aujourd’hui était le premier du MSN23, ce qui suscite évidemment de fortes interrogations sur le travail réalisé auparavant sur l'avion.
Après d'énormes retard et des déficits de qualité sur l'avion, Tom Enders avait annoncé le départ du patron d'Airbus Military, et son remplacement par le chef des essais en vol, Fernando Alonso.
Les process du programme devaient notamment faire l'objet d'une remise à plat complète, afin de sortir de cette crise.