C'est, dit-il, une vieille idée : Jean-Michel Palagos, le patron de DCI et ancien du cabinet Le Drian
veut primer chaque année une ou plusieurs références qui se sont illustrées au service des blessés français en opérations. Ceux qui leur ont sauvé la vie en opérations (une équipe medevac, un infirmier, un médecin, un auxsan, voire un frère d'armes qui aura eu le bon geste, le bon réflexe), ceux qui les accompagnent vers la métropole (convoyeuse, réa...) puis dans leur reconstruction, ou les aident ensuite, une fois que la vie reprend partiellement tous ses droits.
Le spectre des candidats est potentiellement assez vaste : le prix 2015, qui sera décerné en avril prochain par le ministre de la Défense, peut être évidemment un homme ou une femme, issu ou pas du monde médical ou paramédical. Et il ou elle pourrait être même être étranger, puisqu'on ne compte plus les histoires du genre en Afghanistan : cette medics américaine, Erin Gibson, qui sauva un blessé français, ou ce chirurgien américain qui pratiqua une geste rarissime (1) dans un coin de l'hôpital de Bagram.
On pourrait aussi rappeler comment des Français du SSA ont sans doute sauvé bien des vies en "inventant" le plasma liophylisé, ou comment des équipes médicales de forces spéciales ont mis au point le module de chirurgie vitale. Qui n'a pas manqué de servir dans la BSS.
Est-ce hors sujet ? C'est le jury, formé autour du patron de DCI, du CEMA et des chefs d'état-major d'armée qui tranchera. La difficulté résidera sans doute dans la difficulté à identifier les candidats, dans un monde médical où par tradition, les histoires ne s'exportent pas.
Vraisemblablement, ce prix sera aussi sans doute l'occasion d'évoquer quelques tranches d'histoires opérationnelles, de celles que DCI cherche aussi à écrire avec le service de santé des armées (SSA) pour exporter le savoir-faire français en la matière.
(1) un recoin de ma mémoire m'indique une trachéotomie de ressucitation, sauf erreur.
(photo JMT)