Comme le reste de l'armée de terre, la 11e BP participe aujourd'hui largement au dispositif Vigipirate
: le 1er RCP aligne par exemple une compagnie à Paris, et une autre à Marseille. Le 8e RPIMa a aussi amené une unité élémentaire dès le premier jour des attaques de Charlie Hebdo, en renfort sur Paris, tandis que des 150 paras tarbais patrouillent à Toulouse.
Pour autant, les paras de la brigade sont aussi actifs à l'autre bout du spectre, en zone Barkhane, un continuum théâtre intérieur et extérieur que Jean-Yves Le Drian souligne désormais systématiquement (1). Le propre patron de la brigade, le général Salaün va prendre le commandement des forces françaises au Mali (1300 militaires), tandis que ses régiments s'installent dans la BSS.
Le 1er RCP succède au 35e RI à Gao, tandis que c'est le 2e REP qui relève le 3e RPIMa, à Madama et N'Djamena. Le 8e RPIMa lui succèdera à l'été. Les régiment d'appui (35e RAP, 1er RHP, 17e RGP) ne sont pas en reste, sur ces différents points. Et le 1er RTP est déployé, lui, en permanence dans la BSS.
Rappelons que la 11e BP a été, en outre, directement ciblée par le terrorisme en 2012, via les attaques de Mohamed Merah, qui avaient tué trois paras du 1er RTP (2) et du 17e RGP. Un quatrième, Loïc Liber, avait survécu.
(1) cela pourrait contribuer à mieux faire percevoir les enjeux des opérations en BSS, que les Français ne mesurent pas forcément. Et, de ce fait, rendre Barkhane moins impopulaire que ne l'avaient été les opérations en Afghanistan, faute, pourait-on presque dire, d'attentats sur le sol français à cette époque.
(2) Latifa Ibn Ziaten, mère du parachutiste du 1er RTP tué par Merah, a participé à une conférence la semaine dernière dans une école, après les attaques de Charlie Hebdo et de l'HyperCasher.