correspondent pas suffisamment à leurs besoins, et les industriels, que les retex des matériels utilisés en opex ne leur parviennent pas (1). Alors que la disponibilité des matériels n'est pas non plus fantastique, et pour sortir de l'impasse, le CEMA a décidé de changer de méthode : dialoguer directement et sans filtre avec les industriels.
Une première grand'messe, co-organisée avec la DGA, a eu lieu à Paris, mercredi dernier. Mais dans son audition au sénat, le CEMA explique qu'en fait, avant cette générale, il y a eu quelques répétitions, dans le domaine des hélicoptères, donc ce blog explique régulièrement les soucis :
"Nous avons des hélicoptères de transport, d'observation et d'attaque, mais trop peu sont disponibles. Cela ne peut plus durer : j'ai lancé un plan d'action pour y remédier, et décidé de réunir régulièrement M. Marwan Lahoud, d'Airbus Group, et le PDG d'Airbus Helicopters, pour prendre le problème à bras-le-corps. Les taux de MCO ont remonté immédiatement après notre première entrevue... Le problème n'est pas insurmontable. Les turbines des hélicoptères sont mises à rude épreuve dans le désert, or les pièces de rechange se font attendre ; les NH90 sont livrés avec des défauts structurels... Il faut travailler pragmatiquement, en établissant un plan d'action. Je suis frappé par le faible niveau de communication entre les industriels, la DGA et les états-majors. Les retours d'expérience des armées ne sont pas communiqués aux industriels, qui gardent leurs stratégies générales pour eux."
Bref, très loin de "l'équipe de France" que le CEMA n'arrête pas d'appeler de ses voeux.
(1) signalons à cet égard la mise en place, avant-gardiste, d'un séminaire des forces spéciales, SOFINS, afin de faire rencontrer directement les opérateurs et les acteurs de l'industrie. La première édition s'est tenue en 2013, et la suivante se prépare. Un "Cercle de l'Arbalète" (association loi 1901, qui organise aussi le SOFINS) a également été créé pour diffuser les retex des forces spéciales vers l'industrie.
