C'est le CEMA lui-même qui le révèle, dans une audition au Sénat : une cellule inter-agences (CIA)
a été créé au sein du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), afin de couvrir le théâtre du Levant. Ce dernier terme comprend une entité géographique large, qui se comprend aujourd'hui comme concernant Syrie et Irak (et historiquement, le Liban).
Les CIA permettent de fusionner le renseignement sur un théâtre, entre différents acteurs de la communauté du renseignement, principalement la DGSE, la DRM et la DPSD pour la Défense, mais aussi la DGSI, qui dépend de l'Intérieur (et traite de la question des volontaires qui partent ou reviennent du Djihad par exemple). TRACFIN et la DNRED, qui dépendent de Bercy, peuvent eux plancher sur les problématiques de financement des groupes terroristes.
Dans ce cas-ci, les Etats-Unis sont associés : ils possèdent un officier de liaison au CPCO, comme la France en possède, d'ailleurs, au Pentagone.
Les CIA découlent de la coopération, réputée très fructueuse, mise en place entre la DRM -semble-t-il à l'initiative de celle-ci- et la DGSE, au début des opérations dans la BSS.