La situation se dégrade en Centrafrique. Pas toujours prompt à le dire, l'EMA a dû se fendre ce soir
d'un communiqué pour reconnaître la difficulté de la situation sur place. Des troubles qui perdurent et s'intensifient, à Bangui, tandis que la situation s'est envenimée aussi à Dekoa, où les Français ont été "violemment pris à partie". La même source n'a pas évoqué de blessés dans les affrontements qui ont parsemé la dernière quinzaine, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en pas eu.
Hasard ou pas, ces évènements arrivent en plein milieu des relèves, et alors que la France remet son dispositif à plat dans le pays.
En cas d'aggravation de la situation, Sangaris peut compter sur la proximité de N'Djamena, où une relève est aussi en cours (!). Les forces françaises basées au Tchad avaient déjà, et pour les mêmes raisons, déjà renforcé l'opération Sangaris, en début d'année. Mais entretemps, la situation a bien évolué dans la BSS, notamment dans son fuseau Est, qui vient de connaître une interpellation d'un cadre d'Al Morabitoune, et cette nuit, une interception d'un convoi d'armes en provenance de Libye...
2250 Français sont déployés en RCA, ce qui en fait la deuxième opex de l'armée française.