vendredi 19 septembre 2014

Une com' qui s'adapte à... l'environnement

Chaque guerre a sa com', mais celle-ci est déjà chirurgicale, précautionneuse et décomplexée. C'était

assez rare sur Serval, les spécialistes de domaine, légitimes, seront mis en avant, l'EMA Com gardant un rôle de chef d'orchestre, n'hésitant pas, dans la lignée de ce qui a déjà été fait depuis quelques semaines, à mieux illustrer le rôle du CEMA dans la conception et la conduite des opérations (1).
Cette com' reste aussi précautionneuse, car l'adversaire -un groupe terroriste- se nourrit des défauts de cuirasse identifiés par la presse. Des précautions sont donc prises pour limiter l'exposition des personnels. Le floutage, jusqu'alors apanage des seules forces spéciales et de quelques unités (2) est généralisé sur les floutages et films diffusés par la Défense. Aucun nom en clair, une pratique mise en place en Afghanistan (3), n'est également diffusé, par delà, celui, identifié, de l'ALINDIEN, l'amiral Beaussant.
Cette com' est enfin décomplexée, du fait de la nature particulière des cibles, des terroristes dont on a déjà pu mesurer la sauvagerie sur des civils irakiens, ou des journalistes.
Il est évident qu'EI a désormais placé la France en tête de sa liste des pays à frapper, que ce soit par des intérêts présents dans le monde arabe, par d'éventuelles nouvelles prises d'otages. Ou encore plus évidemment, par des attentats en France. Tous les combattants qui ont fréquenté ses rangs en Syrie sont, dans cette optique, autant de menaces directes sur le territoire français.
Or, les dernières interpellations réalisées sur le territoire français le rappellent, les suspects sont suffisamment outillés pour obliger à considérer un nouveau palier dans le risque terroriste.
Une donnée qui intéresse directement les armées : auteures des bombardements en Irak, elles sont aussi actrices du plan Vigipirate, et de ses déclinaisons dans le ciel et en mer.

(1) entre autres exemples, le récent embed nocturne du CEMA en Centrafrique diffusé en vidéo, ou encore les photos du CPCO diffusées pendant la crise libyenne, fin juillet.
(2) notamment de la communauté du renseignement, mais aussi des FAS.
(3) suite à des menaces exercées sur la famille d'un aviateur passé à la télévision avec son nom en clair.