La nomination du général Jean-Pierre Bosser à la tête de l'armée de terre devrait ouvrir la saison des
mouvements (1). La prochaine, immédiate, concerne sa propre succession à la tête de la DPSD, relativement ouverte si l'on voit les derniers profils qui ont piloté cette direction, attirant plutôt les hauts potentiels (2). En toile de fond se pose aussi la question d'un changement à la sous-chefferie opérations, pour laquelle deux marins -surfaciers ayant tout deux des fortes expériences interarmées- et un terrien qui a commandé en Afghanistan ont tous les trois de bons atouts pour prendre en main le pilotage des engagements de l'armée française.
La sous-représentativité actuelle des marins dans les structures de l'EMA semble apparemment plaider pour leur confier ce poste crucial devenu emblématique. L'amiral Rogel (un sous-marinier) avait marqué ce poste pendant les opérations en Libye et en Afghanistan, confirmant bien qu'un marin y a toute sa place.
Deux grands commandements de l'armée de l'air, les FAS et la Défense aérienne et des Opérations aériennes (CDAOA) devraient eux connaître un changement, mais dans la continuité, les seconds succédant à leurs chefs.
(1) Cette année, comme cela est le cas depuis l'ère Sarkozy, les nomination
des grands chefs sont connues de plus en plus tardivement, comme,
d'ailleurs, les mutations des personnels. Il en résulte des complications en termes de recherches de logement, d'écoles, et... de déménageurs.
(2) le général Bolelli avait pris ensuite la DRM, le général Creux est devenu major général de l'armée de l'air, et le général Bosser devient donc CEMAT.