. Un peloton du 1er REC a été injecté hier en Centrafique, en provenance des forces françaises au Gabon.
C'est un renfort modeste, fondé sur des Sagaie, mais qui amène du punch à Sangaris. Une équipe du GCM a aussi rejoint le théâtre, tout comme d'autres unités spécialisées.
. Le pont aérien se poursuit vers Bangui. Un An-124 était sur le tarmac de M'Poko mardi, et un C-17 a atterri, ce midi, à Bangui, succédant à un DC-11 cargo.
. L'EMA balaie la réalité de la vetusté d'une partie du matériel présent à Bangui, constatant qu'il "fonctionne et nous nous en servons". La disparité des équipements est expliquée par la... disparité de provenance des troupes : certaines étaient déjà à Bangui au départ de Sangaris, d'autres viennent du Gabon, de France, via le Cameroun, du Guépard... L'équipement différencié, on le voit bien, existe déjà. Pour Serval au moins, il était possible de trouver des gilets pare-balles de dernière génération, mais le maintien de 2800 soldats au Mali consomme peut-être tout le stock de gilets modernes de l'armée de terre. Il faudrait aussi une capacité de transport de 30 tonnes de fret pour amener aux soldats des gilets pare-balles modernes. Quand bien même on les posséderait.
. Les populations se massent nombreuses autour de l'aéroport, et en traversent parfois même la piste, reconnaît l'EMA. Selon cette source, 10.000 civils dans un état de précarité avancé campent à deux pas des barbelés, et ils seraient "deux à trois fois" plus la nuit. On n'imagine pas l'impact d'un tel voisinage sur la sécurité du camp et de la sécurité aérienne. Actuellement, ce sont les paras du 1er RCP qui sont réservés à la sécurité de la plateforme. Et nourrirait une QRF en cas de dégradation de la situation en ville.
. Après Bangui, c'est la deuxième ville du pays qui est concernée par les désarmements de miliciens, avec la présence, sur place, d'éléments du 21e RIMa et du 1er RCP.