Un général de brigade issu de l'armée de l'air, Pierre-Jean Dupont, va prendre un poste d'adjoint au commandant du COS. Jusqu'alors, ce poste était traditionnellement réservé à un colonel, et rarement -si ce n'est jamais- à un aviateur. Les candidats de valeur n'avaient pourtant pas manqué jusqu'à maintenant.
A ce stade, il est encore difficile de faire un lien avec les projets de montée en puissance de l'armée de l'air au sein du COS, qui ont les faveurs du GCOS actuel (1).
Le colonel Dupont -sa promotion n'est effective qu'au 1er septembre- est un pilote de Mirage F1CR dont il a commandé un escadron, avant de commander la prestigieuse base de Saint-Dizier, puis de rallier l'EMAA. A priori, il n'est donc pas, à ce titre, issu de la filière des opérations spéciales. Néanmoins, les Mirage F1CR collaborent étroitement et régulièrement avec le COS, comme ce fut le cas à plusieurs reprises pendant Arès, en Afghanistan, et encore très récemment. Pour le dire autrement, les deux mondes ne sont pas des inconnus.
Et, plusieurs éléments dans l'histoire du COS rappellent que des chefs qui n'étaient pas issus de la famille -Puga, Beth pour les plus récents- ont permis de faire avancer ce commandement (2). Là où des membres de la famille ont eu plus de mal à l'imposer dans l'interarmées. Bref, comme le reconnait la devise, il n'y a que le "faire autrement" qui compte. Pour autant que le politico-militaire sache bien l'utiliser.
(1) ces projets ont été évoqués ici et là.
(2) cette réalité est la même pour Alfusco. L'actuel titulaire du poste -appelé à de nouvelles fonctions- aura imposé sa marqué assez rapidement, quoique n'étant pas commando de formation. On se souvient avec quel scepticisme il avait été accueilli à l'époque. Mais les réseaux interarmées sont parfois aussi utiles. Si ce n'est plus utiles encore.