Deux (et non pas trois) parachutistes du 17e RGP, en tenue, ont été abattus par balles, aujourd'hui, alors qu'ils retiraient de l'argent à un distributeur automatique (DAB), dans leur ville de garnison de Montauban, "à proximité du régiment" explique-t-on à Paris. Un troisième parachutiste, annoncé blessé en début d'après-midi, puis mort peu avant 18 h, par une communiqué du mindef est en fait, a-t-on appris depuis, l'objet d'un "pronostic réservé".
La vidéosurveillance du DAB ferait état de tirs directs à tuer, pour achever les trois soldats de 28, 26 et 24 ans.
On n'a pas plus de détails pour l'instant, sur les faits eux-mêmes, si ce n'est que tout cela s'est déroulé très vite, en début d'après-midi. Les identités pourraient être données en début de soirée.
Mais un détail troublant apparaît d'ores et déjà : c'est un (ou plusieurs) motard(s) qui est (sont) à l'origine des tirs.
Or c'est un motard qui est responsable du meurtre d'un autre parachutiste, Imad Ibn Ziaten (30 ans), appartenant au 1er RTP, tué dimanche à Toulouse près de la moto qu'il souhaitait vendre (et qui n'a pas été volée ensuite). Selon La Dépêche, ce para avait 8 ans d'ancienneté, et était "un excellent élément".
A ce stade, aucun lien formel n'a été établi entre les deux affaires. Même si le meurtre par balles de militaires appartenant à la même brigade, à quatre jours d'intervalle, à quelques dizaines de kilomètres pose évidemment question. Surtout que les deux tireurs, s'ils ne font pas qu'un, ont tiré à bout portant, dans la tête de leurs victimes.
Pour le moment, l'armée de terre "ne fait pas ce rapprochement-là". A charge pour la police (et non la gendarmerie), chargée de l'enquête, de trouver les motifs de ces meurtres, et leur(s) auteur(s).
Dans un tel contexte, des mesures de sauvegarde doivent être prises."Des consignes seront données pour mettre en protection au maximum les personnels" explique l'EMAT.
Aucune revendication, aucune explication ne vient éclairer pour l'instant ce triple meurtre.