Les ailes françaises, armée de l'air et aéronavale confondues, engagent 63 chasseurs actuellement, dans le cadre de déploiements permanents (Djibouti, EAU et Tchad, soit 16 appareils), des opérations en Libye (21 "air" et 14 marine), en Afghanistan (6) et dans les pays Baltes (4).
Ces déploiements sont effectués depuis six pays différents, Grèce (Crète) comprise, pour les opérations en Libye. Un tel essaimage grève évidemment les lots de déploiements et les stocks de rechanges.
L'armée de l'air a d'ailleurs dû rapatrier, sans les remplacer, trois Mirage 2000-5 basés aux EAU, le mois dernier (1). Initialement, il était prévu que le nombre de Rafale sur la BA104 -trois actuellement- double, avant l'été. Les opérations en Libye, qui consomment à elles seules 20% de la flotte Rafale risque de compromettre ce projet, ou celui de baser en Afghanistan des Rafale, projet également prévu à l'été. Voire les deux.
Difficile, en effet, de réduire la cadence sur les opérations de guerre du moment en Libye, alors que le Rafale vient d'accéder en finale en Inde.
Au niveau humain, il est assez difficile de mesurer l'effectif que génèrent ces déploiements, puisque certains d'entre eux sont effectués au sein de dispositifs plus globaux.
Lorsqu'il était intégralement basés à Solenzara, "Harmattan Air" pesait près de 300 aviateurs. Le groupe aéronaval, quant à lui, déplace près de 3.000 marins (dont 500 pour le groupe aérien embarqué). Dans les pays baltes, enfin, ce sont 110 aviateurs qui sont engagés au sein d'Air Baltic, alors que le dispositif Serpentaire, à Kandahar, mobilise un peu moins de 200 aviateurs.
(1) officiellement, aucun mouvement d'aéronefs n'a pourtant été effectué depuis le début des opérations en Libye. Néanmoins, les C-135FR se font particulièrement rares. Et il était prévu de réduire le nombre de Mirage 2000C/RDI présents à Djibouti.