Avec l'entrée des forces gouvernementales libyennes dans les derniers bastions de l'est du pays, Benghazi et Torbrouk, les espoirs d'arrêter les exactions du régime Kadhafi sont en passe de s'effondrer, à chaque minute qui passe. Celà n'a échappé ni au leader libyen, qui n'aura eu de cesse que de gagner du temps depuis quinze jours. Ni aux Occidentaux. Mais rien ne se passe alors que depuis jeudi soir, et le vote à l'ONU, l'action militaire est possible.
On le sait, on ne peut pas effectuer -sans risque de dommages collatéraux- des frappes chirurgicales contre des troupes enkystées au milieu des populations, comme ce sera bientôt le cas à Benghazi et Tobrouk.
Le CAS urbain peut être effectivement réalisé, mais dans des limites bien connues des spécialistes, et toutes les conditions ne sont pas forcément réunies, ici. Pour des raisons évidentes, il n'est pas prudent de détailler plus avant.
Certes, les occidentaux auront -éventuellement, s'ils se pressent- beau jeu de paralyser le système Kadhafi, en ciblant tel ou tel site, mais l'esprit de la résolution 1973 aura vécu.
Car -et même si on peut déplorer les limites du textes- il s'agit bel et bien de protéger, d'abord, les populations libyennes, et non de détruire le régime du colonel.
Certes, et c'est très bien, depuis jeudi soir, la France et la Grande-Bretagne ont réuni autour de leur résolution (à tous les sens du terme) un cercle qui s'aggrandit à chaque heure qui passe. Mais les habitants de Benghazi se moquent de l'épaisseur de la coalition : ils attendent.