Une des rares photos du Rafale en configuration Reco-NG (ici un Rafale Marine). On le voit, même dans cette configuration, l'appareil dispose de quoi voir venir d'éventuels opposants, dans le ciel, avec six Mica (crédit V.Almansa/Dassault Aviation).
Les opérations aériennes ont commencé au-dessus de la Libye, avec des vols français qualifiés, pour l'heure, de "reconnaissance". C'est donc, vraisemblablement, l'entrée en scène de Rafale qui est, de fait, reconnue, quoiqu'il ne faille pas exclure, non plus, l'engagement de Mirage F1CR. Ce dernier type d'appareil est, rappelons-le, le seul (1) capable de porter, actuellement, la nacelle ELINT ASTAC.
L'interprétation des données permet alors de disposer d'une cartographie électromagnetique d'un territoire. C'est, cependant, le genre de missions qui a dû déjà être effectué.
Ce qui renforce donc l'hypothèse de missions Rafale, qui vient d'ailleurs d'être reconnue officiellement. Les appareils auraient décollé de Saint-Dizier, et survoleraient la Libye depuis déjà plusieurs heures.
Le Rafale permet d'effectuer des missions de reconnaissance stratégique, du fait de son pod multispectral Reco-NG. L'avantage de cet équipement étant, également, de pouvoir transmettre sa production à portée hertzienne. L'armée de l'air dispose de stations mobiles, qui permettent de recevoir l'imagerie de quasiment n'importe où dans le monde.
L'engagement de Rafale pour ces missions rend incontournable la mise en oeuvre de ravitailleurs en vol, et de chasseurs pour les escorter. Le "show" est donc bel et bien lancé.
(1) une fois les F1CR sortis du service (2014), il n'y aura pas de porteur, si le programme de rétrofit du Mirage 2000D n'est pas lancé.