A vouloir (sur-)capitaliser leur succès diplomatique de jeudi, les occidentaux sont-ils en train de perdre du temps ? Difficile de ne pas en être persuadé, alors que sur place, la situation continue à se dégrader, et démontre la capacité du régime à mentir à la communauté internationale. Un appareil libyen a été abattu ce matin au-dessus de Benghazi, et les forces du dictateur sont en passe d'entrer dans Tobrouk.
Alors même que Kadhafi prétendait dès hier avoir instauré un cessez-le-feu. Et qu'hier, Français, Britanniques et Américains ont envoyé un nouvel ultimatum particulièrement clair à MK.
Rappelons que depuis jeudi soir, rien n'empêche le recours à la force légitime, et d'autant moins que les moyens militaires, notamment français, préchauffés depuis plus d'une semaine, étaient en mesure de délivrer des tirs sélectifs.
C'est d'autant plus facile avec la résolution 1973, que les règles d'engagement sont pour une fois particulièrement claires. Après avoir brandi des drapeaux français, la rue de Benghazi risque de, légitimement, se poser cette question : qu'attendent-ils ?