L'opération prévue sur une soupape d'admission de l'appareil propulsif du Charles-de-Gaulle ne pourrait prendre que trois semaines. Une déveine, donc, mais, par délà les conséquences listées hier, rien d'insurmontable. Les pilotes peuvent continuer à voler, puisque tout le groupe aérien avait précautionneusement été envoyé à Hyères, qui l'espace de quelques jours, va donc reprendre du service comme nid du groupe aérien embarqué (spotters, à vos appareils...).
Les coups du sort frappent en général au pire moment (1). Quelques exemples : une frégate La Fayette, le Surcouf, avait été bloquée à Djibouti, pendant la prise d'otages du Ponant, sur un problème mécanique, avec un plein chargement de commandos marine et de gendarmes du GIGN... Le Jean Bart avait eu lui aussi des soucis mécaniques, même s'il avait participé à l'opération. La drome venue recueillir un tarpon avait coulé ! Rappelons enfin que l'ATL2 qui coordonnait l'opération dut voler 4h30 ce même jour de mai 2008 sur un seul moteur, parce qu'un relais accessoire avait appelé sa maman.
La déveine arrive souvent au pire des moments. Dans le cas qui nous occupe, pas le meilleur moment, mais même pas au pire.
(1) et concernent, indifféremment, toutes les armées : un VBCI, destiné à la projection en Afghanistan, n'a jamais quitté Canjuers. Un A319 avait eu aussi quelques soucis de propulsion, avec le président à bord : mais dans ces deux cas, il y avait un ou plusieurs spares, ces coups du sorts étaient donc sans conséquence ou presque.