Mardi, le CEMAT le constatait encore : "la mort frappe en Afghanistan sans distinction de grade, et sans s'arrêter aux frontières de spécialités". La mort d'un infirmier, hier, en Surobi, et les blessures infligées à son auxiliaire sanitaire le rappellent, une fois de plus.
Thibault Miloche est le troisième infirmier à mourir en Afghanistan, après le premier maître infirmier (commando) Frédéric Paré, et le SCH Mathieu Toinette (402e RA). Sans oublier le sacrifice de l'auxsan Rodolphe Penon (2e REP), fauché alors qu'il apportait les premiers secours, sous le feu (1). Les personnels médicaux représentent donc 8% des pertes françaises en Afghanistan, alors qu'ils sont loin de représenter cette proportion de l'effectif engagé.
Cet engagement des personnels de santé est (enfin) désormais l'objet, lui aussi, d'une véritable reconnaissance. Comme l'avouait humblement mardi une infirmière du 13e BCA, qui venait d'être décorée de la croix de la valeur militaire, pour avoir sauvé des vies sous le feu, en mai dernier, "on souhaiterait toutefois que ce soit l'équipe qui soit décorée, car on ne fait jamais rien seul, dans ces cas-là".
(1) sans oublier les personnels blessés, comme ce médecin qui avait sauté sur un IED au sud de Kaboul. Pour mesurer comment sont préparés les personnels médicaux à ces enjeux, on peut consulter le site (public) du centre d'instruction aux techniques de réanimation de l'avant (CITERA) du HIA Desgenettes de Lyon ici.