La France "pourra participer" à l'initiative sur la défense antimissile balistique de l'OTAN. C'est un communiqué de l'Elysée qui l'annonce, ce soir, sans plus de détails, à l'issue d'une rencontre entre le secrétaire général de l'OTAN et le président de la République. Certes, pas encore de quoi jubiler, pour les soutiens -principalement industriels- de la DAMB, mais une première victoire, alors que jusqu'à maintenant, la France s'était plus signalée par une très forte position de réserve. Le ministre de la Défense lui-même, restait dubitatif, notamment du fait de la difficile position budgétaire dans laquelle se trouve son ministère, confronté à trop d'urgences à financer.
On peut donc dire que certains, comme cet ancien opérationnel, reconverti dans l'industrie, auront eu le nez fin, en sentant, dès le mois de juillet l'évolution de position de l'exécutif français. Mais c'est le cas aussi des députés Gilbert Le Bris, Francis Hilmeyer et Christophe Guilloteau qui avaient travaillé sur le dossier, sous les sourires polis et parfois un peu moqueurs de certains commentateurs.
Il ne sera donc pas trop tard, mardi, pour faire le point sur ce dossier-gigogne, à l'assemblée nationale, lors des troisièmes rencontres Défense, organisées par Défense et Stratégie sous la présidence de Philippe Vitel, précisément centrées sur la DAMB. Et mesurer mieux ce qui se cache sous l'évolution du jour, et les moyens qui peuvent y être affectés.