Après la charge violente du ministre de la Défense sur le DRAC, à la commission de défense, voici quelques précisions utiles apportées par l'armée de terre, suite à nos propres interrogations.
Les problèmes rencontrés par le DRAC portaient sur le GPS, avec des pertes de signal -un vieux problème- qui contraignaient le drone "à se poser en urgence". De même, l'armée de terre évoque des soucis sur "la chaîne image", les batteries (un problème nouveau) et les "aides au lancement" avec de nouveaux réglages apportés aux catapultes. Une campagne de rétrofit, "a présent achevée" a réglé tous ces problèmes, promet-on.
L'activité du DRAC, depuis son arrivée dans l'armée de terre mi-2008, est restée limitée à 500 vols environ, dont seulement 30 en Afghanistan, après son déploiement fin mai dernier. Selon nos informations, le DRAC a essentiellement été utilisé pour la protection des FOB. "Au cours de ces missions, le système a démontré des capacités prometteuses" estime cependant l'armée de terre. Ce sont sans doute ces promesses qui auront évité une issue funeste au drone. En tout cas, à aucun moment, le DRAC n'est s'est vu "vu attribuer le statut de « non opérationnel » " conclut-on.
Hervé Morin était visiblement d'un autre avis, lors de son audition, en révélant que l'armée avait envisagé de renvoyer tous les drones chez le fabriquant, cet été, "car ils ne fonctionnaient pas".