Après neuf ans de recherches et de prototypes, Thales passe ce mois-ci à la cadence industrielle pour son radar AESA, dont le premier exemplaire de série doit sortir d'usine en août.
Thales s'était lancé en 2001 dans cette technologie qui n'est pour l'instant maîtrisée que par les radaristes américains, qui s'annonce également incontournable pour les futurs drones.
Un milliard d'euros auront été investis, sur fonds publics et privés. Le résultat doit donner un plus opérationnel au Rafale, mais aussi et évidemment, un atout commercial déterminant (1).
La Suisse semble avoir été une des premières forces aériennes à pouvoir évaluer un Rafale ainsi équipé, et il est vraisembable que le Brésil et les EAU ont également pu en bénéficier.
Le premier Rafale équipé avait volé en 2006. Trois radars de pré-production ont été réalisés, et montés sur un Rafale Air, un Rafale Marine, et un avion servant aux essais de Dassault Aviation.
Les cadences de production de ce concentré de technologie sont malgré tout relativement faible, puisque Thales prévoit de produire un radar AESA par mois dans ses salles blanches de Pessac (Gironde), sur la base du seul client -français- actuel en tout cas.
60 radars AESA ont été commandés, pour la quatrième tranche de Rafale.
Tous les radars aéroportés équipant les chasseurs Dassault sont sortis de Pessac, depuis l'ouverture du site, en 1975.
(1) tellement déterminant que Thales a dû perdre l'idée d'en fournir au Suédois Saabn qui envisageait de l'intégrer sur son Gripen. Proposé, comme le Rafale, au Brésil. Le prochain rendez-vous du même type interviendra si le consortium Typhoon -pire, un client du Typhoon- vient demander au Français une solution AESA...