Le général Valérie André, vétéran de l'Indochine recevra son brevet de pilote d'hélicoptère des mains du général Jean-Paul Palomeros, CEMAA, jeudi prochain, à Villacoublay. Valérie André, qu'on ne présente plus, est une pionnère de l'évacuation médicale par hélicoptère, et avait appris le pilotage, à l'époque, pour mieux accomplir ses missions. C'est, en ce sens, une icône des hélicoptéristes français. Elle est volé avec ceux de Cazaux, et aime à honorer de sa présence la journée annuelle des femmes pilotes au Bourget.
Sans transition malgré là aussi une dimension symbolique, c'est un hélicoptériste, le colonel Bertrand Sansu, qui prendra la base aérienne 107 (1). L'homme est un passionné d'histoire, et planche, comme ce blog l'avait révélé, sur une histoire exhaustive des voilures tournantes dans l'armée de l'Air. Entre autres unités, Villacoublay héberge l'EH 3.67 Parisis, en charge des mesures actives de sûreté aérienne (MASA), le groupement central des formations aériennes de la gendarmerie (GCFAG) et le prestigieux escadron de transport, d'entraînement et de calibration (ETEC), chargé du transport gouvernemental avec des Falcon (50/900/7X), A319 et Super Puma. Elle va également renforcer sa dimension interarmées, en accueillant de nouveaux services, comme le BEA-D Air, ou la direction de la sécurité aéronautique d'Etat (DSAE) d'où Sansu arrive, après avoir suivi les voilures tournantes à l'EMAA.
(1) Les hélicoptéristes sont rares à ce niveau de responsabilité : à ma connaissance, il n'y en a qu'un deuxième, à Brétigny. Sansu est le troisième hélicoptériste à commander Villacoublay, après le général Gaussères (1994-1996, qui fut par la suite n°2 de la DPSD avant de rallier la sécurité civile) et le général Vilmer (2001-2004).