La société Sagem a-t-elle encore des produits nouveaux à vendre ? La question s'est clairement posée dans les cerveaux de quelques journalistes, puisque la société a boudé (comme Renault Trucks) le pré-Eurosatory actuellement proposé à des journalistes français et étrangers. Préférant plutôt actionner, apparemment, des leviers politiques que d'affronter l'épreuve terrible que constituent des journalistes assoiffés d'informations.
Reste ce Patroller, un quasi-drone (il reste un pilote à bord pour l'instant) issu d'un motoplaneur Stemme, dévoilé au dernier Bourget, dont nous parle un communiqué diffusé ce jour par la société. Les essais en version drone (sans pilote cette fois) se poursuivront au centre d'essais en vol d'Istres, nous apprend-on, avec, dans la foulée, une série "d'expérimentations". On annonce aussi une qualification complète sous 12 à 18 mois, et d'ores et déjà, les premiers vols avec réservoirs pendulaires. Une autonomie de 20 à 30 heures est évoquée, à une altitude de 25.000 ft.
Vu qu'il ne nous a pas été possible d'observer ni les vols ni l'engin, dont aucune photo n'est par ailleurs fournie, on est obligé de croire Sagem sur parole. On l'aura compris, la société Sagem ayant fait le choix depuis longtemps d'une communication restrictive et partiale, j'en ferai, volontairement, autant.
Le + du Mamouth :
Sagem présente sa solution comme pouvant répondre, "à coûts maîtrisés, à l’essentiel des besoins français en matière de drones longue endurance". Une affirmation qui ne tombe pas complètement par hasard, alors même que le prochain comité ministériel d'investissement, dans quelques jours, sera précisément consacré aux drones. Brice Hortefeux et Hervé Morin, pour ne parler que d'eux, ont récemment visité l'usine de Sagem en Auvergne.