Par chance, il est allemand, et son Tigre aussi. Voici comment a été compris l'évènement qui a concerné un Tigre UHT de l'école franco-allemande, le 24 avril. Les analyses font ressortir le bon vieux facteur humain, et particulièrement, une "mauvaise interprétation d'un protocole du manuel de vol" m'a affranchi une spécialiste de la bête. L'appareil a été démarré en vue d'un point fixe, à l'issue d'une visite technique. Mais le manche n'était pas centré, le PA était en fonction, et le pilote avait ses mains sur les cuisses, comme semble-t-il le stipule la bible allemande du félin.
Le manche décentré a fait porter trop de contraintes sur le rotor, d'où la destruction d'un premier amortisseur de pale, puis des quatre.
Des modifications ont donc été apportées au manuel de vol allemand (quid du français.... ?), et le responsable en sans doute été quitte pour quelques soucis.
Le problème vite identifié, les vols de l'ALAT, "seulement décalés" ont donc "pu reprendre normalement", même s'il n'a pas été possible de le voir de nos yeux, mardi dernier, lors de notre passage à l'EFA. Deux Tigre étaient cependant en vol, le 8 mai, pour le défilé naval, et j'en ai vu voler un, le 19 mai.
Rappelons que le Tigre avait déjà connu d'autres soucis par le passé, notamment avec le bloquage du collectif par un "foreign object" (corps étranger) qui n' jamais été retrouvé. Seul point positif, car l'incident avait encore décalé la montée en puissance du Tigre, les pilotes sont désormais formés à atterrir avec un collectif bloqué. Il suffit "de ralentir un moteur et on atterrit roulé". La solution adoptée, d'ailleurs, en urgence, par le pilote victime de cette expérience, à l'époque, ce qui démontre, si besoin était, que nos pilotes d'hélicos sont bien des cracks...
Notre photo : un Tigre UHT avant qu'il ne défile sur les Champs, le 14 juillet 2008. (crédit : JMT).