vendredi 28 janvier 2022

Mort du BRI Martin : l'EMA affine sa version

L'EMA détaille ce matin les conditions de la mort du brigadier Martin (54e RA), mort le 22 janvier.
Cette version est livrée dans un point presse en visio pour faire suite au point presse hebdomadaire qui ne s'est pas tenu hier, officiellement du fait de la cérémonie d'hommages de Hyères (qui se tenait à 18h45, donc bien après l'heure habituelle du point presse). 
Ce choix de méthode pourrait répondre au besoin d'éviter d'avoir trop de témoins aux informations données par l'EMA qui constate que les GAT (comme les Russes et d'autres compétiteurs, NDLR), lisent les blogs, les journaux, sont bien informés". On pourrait ajouter que comme les points presse hebdomadaires du minarm, où les communicants prennent régulièrement des coups de la part des média français, sont filmés et diffusés sur les réseaux sociaux le lendemain, c'est même le... minarm qui contribue à informer ces compétiteurs. Et parfois, à perdre la face.
Selon l'EMA, la PFOD de Gao a été ciblée par des tirs indirects qui ont duré "une dizaine de minutes". 13 obus de 120mm sont tombés dans le périmètre. Le brigadier Alexandre Martin avait une "fonction dans le centre" de protection défense de la FOB, fonction qui n'a pas été détaillée par l'EMA.
"Il était au repos à proximité de sa chambre quand l'attaque s'est déclenché, il s’est mis à courir pour rejoindre son poste dans le CO quand il a été touché par une explosion d'obus de 120 mm. Il a été pris en charge par deux personnes du détachement français après un "pick and run". Il a ensuite été "pris en charge au rôle 2 et installé en quelques minutes en bloc chirurgical pour une chirurgie de sauvetage. Il est décédé de ses blessures extrêmement graves".
La chronologie des évènements n'a pas été plus détaillée.
"Une patrouille d'hélicoptères a immédiatement été déclenchée. Une patrouille de Gazelle et HM qui rentrait de Gossi a été envoyée pour mettre en fuite et neutraliser" le groupe mortier des GAT. Le bilan précis n'a pas été livré par l'EMA. 
"Un groupe commando (formé des GCP selon nos propres informations) a été héliporté pour ratisser la zone". Cette action réactive "a permis de mettre fin à l'attaque qui a duré moins de 10 minutes. Le groupe commando a récupéré un mortier de 120 mm avec des enveloppes de munitions, des actions (non détaillées, NDLR) ont été engagées pour remonter la filière".
Selon l'EMA, la zone de départ des coups serait celle "d'Al Morabitoune" donc du RVIM. 
L'EMA n'a reconnu une autre attaque roquettes sur Menaka qu'une fois interrogé sur le sujet. Alors même que ce blog l'avait signalée la semaine dernière. Ce qui interroge sur la présentation des faits.

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