Pour l'instant, c'est un élément unique, mais son régiment, le 13e RDP, et le CFST dont il dépend
cherche à féminiser leur effectif. Lors de Gorgones 2020, le général Bruno Baratz avait évoqué le besoin, et confirmé un an plus tard.L'impétrante appartient au 1er escadron de recherche, mas n'opère pas en équipe de recherche, des entités de taille réduite qui peuvent être amenées à des missions en autonomie pendant plusieurs jours, dans des conditions de confort souvent des plus rustiques. L'officier servira essentiellement dans des missions d'appui, notamment dans le domaine conversationnel, un domaine qui se développe aussi au 2e RH.
Or on le sait, la figure d'un homme bien bâti n'inspire pas toujours aux confidences, notamment de la part d'une source qui est aussi régulièrement une femme.
Cette première au 13 fera donc sans doute des petites. Le régiment employait déjà des femmes : au sein du centre de traitement et de diffusion du renseignement, et j'en avais popularisé une, auxiliaire sanitaire, dans mon livre consacré aux femmes des armées, en 2016. Cette EVAT avait été décorée d'une croix de la Valeur Militaire pour s'être servie d'une 12,7 mm face à l'ennemi.
Le DAOS fut commandé par une femme, et sa descendance a employé des pilotes, dont une figure parmi les plus décorées de l'armée française (aussi interrogée en 2016). Elles sont aussi actives dans les activités de maintenance d'hélicoptères du 4e RHFS.
Bref, pour les femmes, comme pour les hommes, il faut aussi avant tout et surtout oser pousser la porte, la détermination, plus que le physique lui-même faisant le reste. C'est ce qui a poussé cet officier a complètement changer de vie par rapport à sa spécialité précédente. On peut même parler d'un virage à 180°.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.