Des personnels de l'administration et des armées qui ont participé à l'opération Apagan en août seront
reçus demain à l'Elysée par le chef des armées. Une certaine intimité sera respectée, puisque l'évènement est poolé (couvert par un nombre très réduit de média).Parmi les personnels présents, les commandos parachutistes de l'air du CPA10 ont été à la pointe des évènements. Répondant aux sollicitations de l'état-major du COS, le chef opérations de l'unité a mobilisé un premier groupe action (celui d'astreinte) avec une cellule de mise en oeuvre, puis un deuxième GRA. Ses personnels étaient en train de partir en permission, ce qui rappelle l'essence du terme : on a la permission de s'absenter, mais aussi celle de revenir si on a besoin de vous (1). Au total, une trentaine de personnels de l'unité, purs commandos (un chien compris) et logisticiens d'opérations spéciales ont assuré la mission, étant les derniers à quitter Kaboul, fin août.
Ces personnels auraient pu avoir à réaliser des extractions dans Kaboul : leur travail a principalement consisté à prendre en compte les ressortissants et réfugiés criblés par l'ambassade de France aux entrées de l'aéroport. Une mission qui n'était pas sans risque, les nouveaux maîtres de Kaboul pouvant tenter de compliquer la donne. Comme les terroristes : le CPA10, comme les personnels du RAID et de la police présents sur place opéraient dans la zone frappée par un double attentat. Mais pas dans le créneau horaire ciblé par la franchise locale de Daech.
Depuis leur retour, ces personnels ont été injectés sur les task forces du COS, le rythme normal des opérations au sein de ce commandement.
Rappelons que le CPA10 fait partie de la brigade des forces spéciales air, dont la composante FS (CPA10, CPA30, EH 1/67 Pyrénées et ET 3/61 Poitou, également impliqué dans Apagan avec un C-130H, un des rares en état de voler, et sur A400M) atteint le millier de personnels. La BFSA comprend aussi les fusiliers commandos de l'air, qui forment le vivier des CPA.
(1) ce fut le cas pour plusieurs personnels du 1er RCP qui furent rappelés courant août, en plus de la compagnie qui était alors d'ENU. Son emploi fut envisagé, mais finalement non déclenché.