Le G5 Sahel va bientôt avoir un huitième bataillon à disposition pour ses opérations contre les GAT.
C'est l'état-major de la force conjointe (FC) qui l'annonce ce soir dans une interaction avec l'association des journalistes de défense (AJD) à Paris : ce bataillon, tchadien, devait rejoindre bien plus tôt le reste du contingent, mais les attaques terroristes dans l'ouest du Tchad en avaient décidé autrement.Si l'on en croit cette source, ce "8e bataillon sera très prochainement une réalité" dans la zone des trois frontières où il a fait défaut. L'ardeur au combat des Tchadiens est bien connue au Sahel, et notamment au Mali.
La FC a atteint la maturité, trois ans après sa création, même si l'état-major reconnaît qu'il reste encore des sujets à traiter, deux en fait : l'absence de capacités aériennes or "rien ne peut se faire sans cette rallonge capacitaire". Autre domaine-clé, le "renseignement" pour lequel la FC reste "tributaire" de Barkhane. En tout cas pour la partie technique. Car la FC reconnaît néanmoins disposer de bonnes capacités en matière de renseignement humain.
Conséquence du sommet de Pau, la FC, les Etats-Unis et Barkhane ont mis en place une "fusion cell" afin d'être efficace dans la fusion du renseignement. Cela doit permettre de disposer d'une vue plus riche de la situation opérative et tactique.
Pour ce qui concerne la dimension aérienne, la Mauritanie, qui dispose d'une solide avance en matière d'appui-feu rapproché, et de renseignement aéroporté, va clairement prendre le leadership pour la FC. Le CEMAA de la Mauritanie s'est, lors d'une réunion le 15 octobre, "engagé à coordonner avec ses pairs du G5Sahel en vue d'une mutualisation des vecteurs". La Mauritanie est aussi la seule à disposer d'un centre d'opérations aériennes, équipé et formé par les Américains. Ceci pouvant aussi expliquer le cela.
Manifestement, un bon terreau pour que le partenariat militaire opérationnel (PMO) français vienne aussi apporter son écot à ces avancées. Manifestement, un sujet déjà travaillé depuis des années à Dakar par les éléments français au Sénégal. Maintenant, il doit faire florès dans toute la sous-région, et avec un surcroît de moyens de Paris. Là bas aussi, pas d'argent, pas de guerre.
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