Un des rapports relatifs au projet de loi de finances 2021 va traiter de la communication de défense, un
domaine souvent mal éclairé, mais qui le sera donc, pour la première fois, à l'assemblée nationale dans quelques jours.L'intérêt pour le sujet du député Claude de Ganay a été déclenché par la lettre de l'AJD (en mai dernier), reconnaît l'élu, qui a souhaité mieux connaître à la fois les journalistes traitant du domaine de la défense, et les activités des communicants du ministère, dans le périmètre budgétaire qu'il veille. Plusieurs dizaines d'auditions ont été menées, avec les uns (dont votre serviteur) et les autres. Elles se poursuivent encore, à quelques jours de la remise du rapport. Et manifestement, une bonne partie des audités sont plutôt contents de pouvoir expliquer leur activité.
L'approche est oecuménique : le député a rencontré un très large panel de communicants, à la DICOD, à l'EMA, dans les Sirpa. Le constat final reste réservé au rapport qui sera bientôt soumis à la commission de la défense, mais on connaît d'ores et déjà une très forte disparité de situations qui ont été au fil des posts, expliquées sur ce blog. L'EMA COM n'a en propre, par exemple, qu'une toute petite vingtaine de collaborateurs, ce qui a manifestement posé problème durant Résilience, et pose régulièrement problème, alors que les opérations sont, au final, une des finalités du minarm. Et alors qu'en matriciel, ce sont pourtant des dizaines de profils qui sont placés sous sa coupe, rien qu'en France. Les effectifs du SGA, consacrés au domaine, seraient aussi très élevés, comme à la DGA, dont l'activité avec la presse est pourtant très réduite, comme l'observent les journalistes de défense. Les Sirpa, eux, sont plutôt actifs.
Ce point d'étape sur la filière, et de relations qui peuvent être extrêmement tendues comme l'illustre la crise de mai dernier, tombe à point nommé. Alors que la ministre n'a pas caché, en juin, vouloir faire évoluer le dispositif de communication de son ministère, qui a peu, voire pas varié, depuis 1997 et la création de la DICOD, dont le rôle est nettement moins central aujourd'hui qu'à l'époque. Les trois chefs d'états-majors se sont vus présenter des éléments de tendance de cette réforme, dès le mois de juillet, chez la ministre, mais rien n'a filtré, jusqu'à maintenant.
Manifestement, cette semaine sera le début de la mise sur orbite de ce nouveau dispositif, si l'on en croit le rapporteur. A suivre, donc, en attendant, évidemment, le rapport.
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