C'est assez rare pour être noté, on sait avant même qu'elle ne se tienne ce que la minarm va dire
à la ministérielle de l'OTAN, dans quelques heures. Elle va "mettre les points sur les i" à la Turquie car comme le président, manifestement, les attitudes hostiles de la marine turque sur la marine Française, en face de la Libye, lui ont beaucoup déplu.
Cette sortie tardive, juste avant de prendre l'avion pour la ministérielle, étonnent. On le sait maintenant, alors que Valeurs Actuelles a en fait expliqué, il y a déjà plusieurs jours (le... 14 juin, pour une situation qui s'envenime depuis fin mai !), qu'une frégate Française, le Courbet, avait été illuminée par ses homologues turques (qui étaient donc en surnombre). Dans toutes les armées, c'est un acte de guerre. Dont on entend parler, chez nous, très tardivement.
Voici la version du minarm : " Alors que le Courbet faisait quelque chose de demandé par MARCOM (l’état-major maritime de l’OTAN) et parfaitement légal sur le droit de la mer, interroger un navire (civil, suspecté de trafic d'armes, NDLR) sur sa destination et sa cargaison, les frégates turques ont illuminé pendant 30 à 40 secondes à trois reprises avec leur radar de conduite de tir. C’est un acte agressif, qui ne peut pas être l’acte d’un allié vis-à-vis d’un navire de l’OTAN sous commandement de l’OTAN. Lorsqu’une frégate turque s’est approchée du Courbet, les servants des armes étaient derrière leur affût avec un casque lourd. C’est un acte tout sauf amical ».
En plus, les navires turcs utilisaient un indicatif OTAN sur la VHF Marine assure la même source.
Bref, les épées de Damoclès s'accumulent au-dessus de la Turquie, déjà acquéreur de matériel russe, mais aussi au jeu trouble en Syrie et en Irak, ainsi qu'au large de Chypre.
On ne peut pas dire que la France a été absente de Libye depuis 2011, avec toutes sortes de capacités, dont, encore récemment, des avions de combat Rafale qui portaient bien des cocardes Françaises et non Egyptiennes. Il serait hasardeux de lister d'autres capacités mais la France, dont le champion recule plus qu'il n'avance, voit donc ses intérêts compromis par une puissance mineure (bien qu'elle soit la deuxième armée de l'OTAN, après les USA).
Une de ses frégates a été reléguée au rang de simple canonnière par deux frégates turques. Il n'y a pas eu, a part la riposte verbale annoncée des jours plus tard, de symbolique très forte, si ce n'est celle de dire ce matin beaucoup de mal de la Turquie.
Comme souvent en matière d'outrance, un blocage définitif aux mauvaises manières Turques aurait été placé plus tôt par Paris, on n'aurait évidemment pas eu à en arriver là, et à subir de pareils gestes hostiles. Pour autant, on imagine mal l'OTAN déjà pas très fortes sur ses bases aller sanctionner la Turquie pour ses multiples entorses au comportement d'une nation membre de l'OTAN. Bref, il faudra sans doute s'habituer aux "illuminations". De toutes sortes, avant l'explosion finale.
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