dimanche 26 avril 2020

Un Atlas sinon rien

Un des quelques A400M en état de voler a atterri ce matin à Papeete, sur le détachement Air 190,
peu avant neuf heures comme ce blog l'avait annoncé ici. C'est beaucoup, précisément parce que peu sont en état de voler, mais c'est beaucoup aussi dans la mesure où l'appareil va amener sa polyvalence à la Polynésie, voire même permettre de porter main forte à la Nouvelle-Calédonie (dans la région mais pas tout près quand même).
L'A400M peut servir en transport de fret pur comme il l'a fait depuis la France, avec du matériel militaire, mais surtout interministériel. La Polynésie, très isolée, manque notamment de matériel de protection et de respirateurs. Et dans un contexte de disparition du trafic aérien et maritime, ce matériel n'arrive pas vite. L'A400M compresse les temps d'acheminements. Mais il peut aussi être utilisé pour des évacuations de patients à longue distance et rapidement. Dans ces deux missions, les Casa 235 de l'ET82 Maine peuvent être disqualifiés par le fait que la plupart des pays de la zone refusent désormais des posers, même pour un simple ravitaillement en carburant (1).
Les FAPF elles-mêmes sont sur les rangs de Résilience, avec une capacité immobilière permettant d'accueillir des personnes en transit (comme en Nouvelle-Calédonie) et/ou des personnes nécessitant un confinement. Des équipes de décontamination sont arrivées sur le territoire en début de crise.
Comme ailleurs, mais encore plus du fait de l'isolement, les militaires de Papeete sont mobilisables pour des missions en renfort du Haut-Comissariat.

(1) une position qui pourrait évidemment changer si ces mêmes pays avaient besoin d'assistance.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.