La minarm et la secrétaire d'état ont donné des éléments et répondu aux questions de quelques
sénateurs, ce vendredi. La vidéo n'est pas disponible pour l'instant sur le site du sénat pour des "raisons techniques" y explique-t-on, mais voici, après visionnage de la vidéo en question, les grands points de cette intervention, la totalité étant visible sur mon twitter @defense137.
A plusieurs reprises, le minarm a dégaîné contre les rumeurs et le manque d'éclairage (selon elle) des média sur la situation en cours. Notamment sur ce qui a été perçu comme un manque d'implication de son militaire ("Ca me fait mal" a-t-elle avoué) ou de réactivité, comme cela a été entendu et lu sur l'EMR-SSA par exemple, dont elle a livré le bilan d'activité.
Je ne crois avoir lu nulle part que la combativité des soignants et des logisticiens était critiquée (pas chez moi en tout cas), mais que le débat portait surtout sur les délais de mise en place, qui n'a pas eu de réponse détaillée, peut-être le travail de la directrice du SSA annoncée la semaine prochaine.
Elle est revenue sur ce point, expliquant que l'EMR n'est pas un camp de tentes, mais une structure de réanimation sous tente. Le bilan opérationnel de l'EMR permet néanmoins de saisir qu'il n'a jamais été à pleine capacité, et l'écrire n'est pas une insulte à l'engagement des soignants, ce sont bien deux choses différentes. Les rares témoignages disponibles y évoquent une véritable "guerre" sanitaire.
La minarm a néanmoins rappelé les coupes effectuées dans le SSA, 10% en cinq ans (moins que l'armée de l'air, pourtant) jusqu'en 2017, et la décision qu'elle avait prise de stopper la décrue et de ré-embaucher. 300 postes, depuis cette date, si l'on se fie à ses chiffres.
Elle es restée très prudente sur les effets du coronavirus sur son ministère, tant à court terme sur la RH, qu'à moyen terme sur le budget.
Elle a donné quelques éléments sur la manoeuvre future, manifestement avec un rôle important pour les PHA de la marine, mais aussi un Atlas qui doit s'envoler (s'il n'est pas déjà parti) pour le Pacifique.
La minarm a aussi expliqué que le retrait des forces de formation d'Irak n'était pas pour autant définitif. Ce qui ne cadre pas forcément avec d'autres éléments officiel qui expliquent que ce retrait a été anticipé par rapport à ce qui devait être réalisé de toute façon.
La ministre a aussi annoncé que son ministère allait en faire plus, une façon comme une autre de faire suite à une volée de critiques sur le manque d'engagement. Elle a expliqué avoir décidé d'être force de propositions (ce qui est déjà le cas, en fait, depuis le début de la crise, en central comme en local), et non plus de seulement répondre aux sollicitations.
D'après elle, "aucune" demande de concours n'a été écartée.
On pourrait même dire, que certaines propositions de concours n'ont pas été acceptées sur le moment, avant de l'être par la suite, mais ce sera le sujet d'un autre post. L'interministériel, en France, on le sait, n'est pas toujours une science exacte.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.