mercredi 8 avril 2020

Et maintenant le Charles-de-Gaulle

Le fleuron et navire-amiral de la marine est désormais concerné par une quarantaine de cas possibles
de cas de covid-19, une estimation qui peut rapidement augmenter. Le navire rentre au port, comme expliqué dans mon article sur le marin.fr (1).
Ce cas, manifestement pris au sérieux par les autorités, est le premier au minarm aussi visible. Plus de 3000 cas suspects sont désormais référencés au minarm, même si ce chiffre n'est pas donné. Jusqu'à maintenant, le minarm communiquant uniquement sur des cas avérés (sans qu'on connaisse la façon de qualifier un cas avérés des différents types de cas suspects).
En effet, le nombre de cas avérés serait d'environ 400, soit 200 de moins que le chiffre évoqué par la minarm dans une ITW ce weekend.
Le manque de transparence, contrairement à ce qu'on peut trouver aux Etats-Unis (qui ont néanmoins bien moins géré le dossier d'un de leur propre porte-avions, et de son pacha..) nuit évidemment à la compréhension des faits et ce n'est pas faute d'essayer de les comprendre et de les éclairer.
Si une communication est intervenue ce matin sur le porte-avions, les questions d'une poignée de médias avaient commencé dès hier, près de 20 heures avant le communiqué de ce matin. Ceci pouvant aussi expliquer le cela. Et cela illustre aussi la responsabilité des médias en question, qui n'ont pas publié sur des éléments fragmentaires : nous ne sommes pas, contrairement à une accusation courante et facile, en mal de sensationnel. Vous auriez lu cette histoire hier, dans le cas contraire.
Ce cas est aussi le premier obligeant officiellement un moyen des armées pour des raisons de contamination. Dans une interview ce weekend, la minarm avait assuré que le covid-19 n'avait pas d'impact sur les opérations en cours.
L'impact est certes limité, mais il en a donc un.
Dans la marine, aux moins trois navires avaient dû, déjà interrompre leur mission prévue, pour participer à l'effort contre le coronavirus. Dont le navire en Corymbe, une des assurances-vie des ressortissants Français en Afrique de l'ouest. Ce n'était, là non plus, jamais arrivé depuis sa création en 1990 : c'était, de fait, la plus vieille opération Française.

(1) le site est accessible sur inscription, gratuitement, pendant un mois, pour les nouveaux abonnés.

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