jeudi 16 avril 2020

A Pau, les enquêtes commencent

Cruellement éprouvé à nouveau, le 5e RHC s'est mis en ordre de bataille pour gérer l'immédiat, les
conséquence de la mort de deux de siens, mais aussi prendre sa part dans la compréhension des événements qui ont mené au crash.
Les trois membres de l'équipage de conduite, dont les deux pilotes, vont amener évidemment leur témoignages, ce qui permettra à l'armée de terre de comprendre assez rapidement tout ou partie de cet enchaînement, et d'où pourrait provenir les responsabilités. Dans un crash, les causes ressortent de trois grandes familles : facteur humain, technique, et environnemental. Elles s'entrelacent souvent, dans l'enchaînement qui mène à l'accident.
Traditionnellement en pareil cas, pas moins de trois enquêtes sont lancées : commandement, judiciaire et technique, cette dernière étant l'apanage du BEA-E qui avait déjà deux autres dossiers Cougar. Celui de 2009 n'est toujours pas disponible, même s'il a, dit-on, été cloturé.
Le brigadier Vincent Monguillon, un des deux tués, était un des plastrons de l'exercice de treuillage mené hier dans la région de Tarbes, apprend-on ce matin. Aucun autre personnel militaire extérieur au régiment n'était concerné par ce dernier. Le fait d'être plastron pour ce personnel qui n'était pas navigant n'a rien d'anormal selon l'EMAT.
Outre l'équipage de conduite (3), le MOS (l'adjudant-chef Olivier Michel qui a également perdu la vie), les autres personnels étaient apparemment eux aussi des plastrons.
Deux occupants de l'hélicoptère ont été hospitalisés, dont deux pour des blessures graves.
D'après le porte-parole de l'armée de terre, le colonel Benoît Brulon, "leur état n'inspire plus de craintes", notamment pour celui qui avait été le plus brûlé, et conduit à Toulouse. L'autre avait été pris en compte à Pau.
Tous les occupants de l'hélicoptère ayant survécu au crash ont été hospitalisés hier.
La gendarmerie prête évidemment son concours à l'enquête technique et judiciaire. Parmi les contribution, l'unité d'identification des victimes de catastrophes a une nouvelle fois a été mobilisée. Elle avait déjà été engagée pour la collision de novembre dernier.