Toutes les semaines, le général Christian Baptiste contacte les Compagnons de la Libération. Ce
matin, il a trouvé Pierre Simonet (98 ans) remonté par la situation actuelle. Il a ensuite eu Hubert Germain, camarade de l'artilleur pendant la seconde guerre mondiale puis Daniel Cordier (99 ans tous les deux). Il a compris, à la faveur des réactions des vétérans (1), la nécessité de les faire parler dans un communiqué commun synthétisant leurs réactions, qu'il leur a soumis.
C'est ce texte bref, mais dense : « Nous avons combattu cinq longues années pour que la France sorte victorieuse de cette terrible Deuxième Guerre mondiale. Aujourd’hui, nous sommes tous confrontés à une autre menace, à une guerre d’un autre genre. Conformons-nous tous aux consignes des autorités. Faisons preuve de raison, de solidarité, de cohésion nationale et de responsabilité individuelle. Soutenons celles et ceux qui sont en première ligne dans ce combat contre ce virus. La France en a vu d’autres, une fois de plus elle triomphera de l’adversité. Soyons résolus et optimistes ».
"Tous les trois sont effarés par l'affolement des Français", constate le général Baptiste, qui considère les Compagnons comme les "pères de la Nation, ils ont des choses à nous dire".
Rappel, l'appel du général de Gaulle, qui a notamment inspiré l'engagement des Compagnons en 1940, a eu lieu il y a 80 ans.
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(1) Un quatrième Compagnon issu des SAS, Edgar Tupët Thomé, ne communique plus.