le privé, le plan annuel de mutation commence plus tôt que prévu cette année pour les plus hauts postes des états-majors. C'est le cas dans l'armée de l'air, où un chasseur remplace un chasseur au poste de major général.
Dans l'armée de terre, le général Bernard Barrera, promu inspecteur des armées cède sa place au général Hervé Gomart, chacun prenant une étoile au passage.
Dans la marine aussi, ce poste devrait changer de titulaire, tout comme, possiblement, celui de chef d'état-major de la marine. Comme l'an dernier, une partie de l'équation réside, non pas au Balargone, mais à l'Elysée, où l'amiral Bernard Rogel (64 ans depuis le 5 janvier) atteint une nouvelle limite calendaire, en mai. Le président de la République a plusieurs choix devant lui : reconduire pour un an ce fidèle collaborateur, comme le laisser rejoindre la mer et une bibliothèque dit-on très fournie.
Le problème sera alors de lui trouver successeur. Plusieurs fois déjà, le problème s'est présenté, et c'est une prolongation du sous-marinier qui est apparue comme la meilleure solution, malgré l'audition de plusieurs candidats brillants, de l'armée de terre (d'ailleurs promu depuis) et de la marine de surface (aussi possible CEMM).
La même problématique, éventuellement avec les mêmes, se repose un an plus tard. Mais avec en plus une possibilité d'ouverture sur un deuxième poste d'importance.
La marine va, de son côté, connaître un départ anticipé du DPMM, qui se positionne sur un nouveau poste hors du ministère. Sa succession semble déjà écrite : un hélicoptériste a déjà retiré ses saisines, et un patmariste prendra la place du remplaçant.
L'assèchement du vivier des amiraux, liés à des départs prématurés pour le privé ces dernières années, rend les successions désormais assez, pour ne pas dire extrêmement prévisibles.
Le CDD du DGA arrive aussi en butée cette année. La solution pourrait venir aussi bien de l'interne (directeur des opérations) que de l'externe, la DGA ayant aussi diffusé largement ses hauts potentiels hors de la direction. L'un d'eux, Pierre-Eric Pommellet, prendra d'ailleurs bientôt la tête de Naval Group.
Le poste de COMANFOR Barkhane doit aussi prendre un nouveau titulaire. Si bien des résultats proviennent des effets, parfois conjugués, des forces spéciales et de l'aviation (terrestre comme de l'armée de l'air), ce n'est a priori un ressortissant de ces domaines qui est identifié, mais toutefois un bon connaisseur des réalités du Sahel, qui va succéder au général Pascal Facon, avec également un nouveau général adjoint opérations.
La succession à la tête du COMFST, désormais connue, se prépare pour juste après la mi-juillet, avec un très bon connaisseur des lieux. Une alternance à SACT pourrait intervenir également, et pas forcément avec le profil retenu traditionnellement jusqu'à maintenant (un ancien CEMAA), le poste attirant aussi l'intérêt des autres armées, manifestement de la marine. Cette dernière voit aussi un de ses ressortissants, le vice-amiral Eric Chaperon, quitter un autre poste à l'OTAN, celui de représentant militaire de la France à Bruxelles, la succession est donc ouverte.
Malgré une période d'hyperactivité opérationnelle, le poste de SCOPS doit aussi changer de titulaire, tout comme, a priori, celui de chef du CPCO, positionné pour lui succéder. L'armée de terre reprenant ce poste au coeur des opérations.
D'autres changements ne sont pas à exclure : le président l'a dit fermement, et déjà plusieurs fois, sur plusieurs sujets (MCO, Sahel), il veut des résultats.
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