Le député (LREM) Jean-Michel Jacques revient du Sahel où il a passé une semaine dans le cadre de
sa mission d’information sur le continuum sécurité-développement (1). Pour le vice-président de la commission de la défense, la Task Force Takuba, qui réunira une douzaine de nations européennes, est « une très bonne initiative. Elle rappelle l’initiative européenne d’intervention du président de la République, cela illustre bien le fait que l’IEI a été le foetus de quelque chose au Sahel. Mais il faut aussi travailler la sécurité intérieure au Mali, et cet aspect ne peut être travaillé que par les Maliens. La mission EUTM peut apporter des solutions, mais les Maliens doivent y venir en unité constituée ».
Car Jean-Michel Jacques le constate aussi, outre le terrorisme, le Mali a aussi des violences inter-ethniques, de criminalités qui doivent être traitées non pas par Barkhane, mais bien par les unités de sécurité intérieure maliennes.
Pour l’élu morbihannais et ancien commando marine, les forces de sécurité intérieures européennes, dont la gendarmerie française, peuvent aussi apporter à leur homologue malienne. On peut se rappeler de l’exemple qu’avait incarné les POMLT en Afghanistan, et de la capacité de STU (search task unit) qui avait été armée par le GIGN et le 13e RDP (puis le 2e RH). « Les POMLT sont une piste intéressante » nous explique-t-il.
(1) partagée avec la députée Manuela Keklard-Mondésir.