Ce n'est pas un tir de roquettes ou un collision aviaire qui a déclenché un incendie à bord d'un Casa
235 de l'armée de l'air à Barkhane, mais un exercice... de lutte anti-incendie.
L'incendie s'est déroulé hier en fin de matinée.
Ni l'armée de l'air et ni l'état-major des armées n'ont apporté de précisions à cet accident impactant.
L'appareil était statique, au sol, quand l'incendie a débuté, apparemment par l'usage d'un ou plusieurs fumigènes.
On ignore, à ce stade, pourquoi un tel mode opératoire a été choisi pour un exercice de lutte anti-incendie, sur un avion en service (de très beaux simulateurs sont disponibles à Cazaux par exemple, sans parler des épaves qui garnissent la BSS...), et l'état précis de gravité du sinistre qui handicape Barkhane directement, puisque le Casa 235 de Gao sert à l'évacuation des blessés. Pas une opération n'est lancée sans la garantie d'un soutien médical, c'est la règle instituée par l'EMA. Le kit d'évacuation sanitaire serait encore fonctionnel, donc déplaçable dans un autre appareil. Pour l'avion incendié, par contre, les expertises risquent de durer quelques temps.
Or Barkhane n'en a pas. Surtout en ce moment, alors que leS GAT n'ont jamais été aussi incisifs depuis 2013. Deux autres appareils du même type sont basés à N'Djamena, dont l'un est aussi, précisément, un Casa nurse. Mais ce système à trois appareils ne permettait déjà aucune marge de manoeuvre.
D'autant plus que l'armée de l'air n'a pas non plus de marge de manoeuvre sur cette flotte, très engagée outremer au service des opérations (Harpie, transport médical, etc), ou en opex.
28 Casa 235-200 et 235-300 ont été livrés à l'armée de l'air. Un a été perdu en 2003 sur un crash mortel (sept morts), et plusieurs autres ont déjà été endommagés en BSS, pour l'essentiel par les éléments.
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