Traditionnellement porté à la discrétion, le commandement du renseignement de l'armée de terre
s'est rendu plus visible ces dernières jours, en montrant toutes ses capacités au commandant des forces terrestres, le général Vincent Guionie, qui a passé plus d'une journée dans la zone de l'exercice Grand Duc, et une partie, à la presse locale et spécialisée.
Le scénario de la deuxième édition de cet exercice centré uniquement sur la collecte et la diffusion du renseignement est très clairement décalqué des opérations actuelles en BSS, premier théâtre d'emploi du COMRENS. Tous ses régiments y contribuent actuellement : un hussard y est mort en 2018, et plusieurs autres y ont été récemment blessés.
Comme c'est le cas dans la vraie vie, l'exercice a une dimension interarmes (présence du 3e régiment d'hélicoptères de combat) mais aussi interarmées, avec une très forte mobilisation de l'armée de l'air, dans la mission de renseignement (Rafale et pod Reco-NG, drone Reaper du 1/33 Belfort, Fennec avec capacité NTISR embarquée, comme en Centrafrique, personnels du centre de renseignement Air) et une, moindre, de la marine, avec des créneaux d'ATL-2.
Par nature, le renseignement est une affaire d'abord nationale, mais des observateurs espagnols et américains étaient présents, et deux militaires britanniques étaient même, eux, intégrés à la manoeuvre du 28e GG.
Dans le brouillard (au propre comme au figuré) de Grand Duc, les unités du COMRENS ont aussi pu faire usage d'innovations développées en interne par les personnels, comme un camouflage réversible initié au 2e RH, ou un système du temps réel, là aussi inventé par les hussards.
Un axe que le COMRENS, le général Marc d'Alès de Corbet, entend encore consolider, en lien avec l'AID. Les axes ne manquent, qu'il s'agisse de capteurs, de moyens de transmission, ou encore, plus évidemment, d'intelligence artificielle afin de trouver l'emplacement de la célèbre aiguille dans la botte de foin.
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