Ils avaient promis, mais les versements tardent. Pour que la force conjointe du G5 Sahel puisse
produire toute son efficacité avec la fin de la saison des pluies, elle "doit être correctement équipée", a estimé ce dimanche soir la ministre des armées entre Paris et Dakar, où elle représentera la France lundi au forum de la Paix et de la sécurité.
La somme promise au G5 Sahel devait atteindre au total 400 MEUR, or entre 10 et 20% seulement auraient été effectivement versés d'après Paris. La France l'a fait avec 9 MEUR d'équipements en nature, et l'entourage de Florence Parly a ajouté qu'au quotidien, la force Barkhane complète par son appui aux pays du G5 Sahel et à la force conjointe. D'autres pays ont versé la somme promise, qu'il s'agisse du Luxembourg, de la Tchéquie, des Etats-Unis, et de "l'UE pour une part" constate la ministre.
La contribution des Saoudiens (100 MEUR) ne s'est pas concrétisée encore, selon Paris. Une liste de matériels, sur laquelle les cinq pays du G5 Sahel ont planché jusqu'en juillet, a été transmise à Ryad. Mais rien ne se serait produit depuis explique-t-on côté français.
Les pays du G5 Sahel doivent aussi éviter un écueil, clairement signalé par Paris au début de la force conjointe : éviter de trop multiplier les types de matériels, ce qui rendrait leur soutien bien plus complexe. Certains y voient un retour du colonialisme -car les Français sont clairement sur les rangs pour équiper la FC, tout comme les... Chinois.
A la tribune, Florence Parly ne devrait pas manquer d'évoquer ce sujet facheux ce lundi. A son agenda aussi plusieurs bilatérales avec le président du Sénégal, Macky Sall, ainsi que ses ministres de la défense et des affaires étrangères. La ministre française doit aussi s'entretenir avec le responsable de la Minusma, et, si elle est présente, avec la nouvelle président éthiopienne.
Comme à chaque forum de Dakar, plusieurs autres rendez-vous pourraient se déclencher en conduite.
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