Il ne suffisait que de le voir ce jour à Istres, avec la présence de marins, de plusieurs officiers
généraux de l'armée de terre et de la présence de la minarm : le Phénix de la 31e EARTS n'est pas qu'un couteau suisse de l'armée de l'air, c'est un avion qui profite aussi aux autres composantes.
Il permet la projection de personnel dans de meilleures conditions que maintenant : plus de personnel, plus loin, avec la capacité de ravitailler aussi bien des avions de l'armée de l'air que des Rafale de la marine (et peut-être un jour, des Hawkeye). Sans compter, aussi, une bonne partie des avions alliés.
Les blessés évacués par les Morphée (cinq à ce jour pour un total de 56 blessés évacués en France) sont aussi naturellement le plus régulièrement des ressortissants de l'armée de terre.
Bref, le Phénix, c'est un peu comme un BPC avec des ailes. Et des réacteurs en dessous.
Mais en plus, a rappelé la ministre, il "décuple" la puissance de l'armée de l'air. Et notamment dans les missions de la pure troisième dimension. Sans tomber dans le piège de la facilité tactique, le patron du dispositif de ravitaillement de l'opération Hamilton en avril dernier constatait aujourd'hui qu'il n'aurait pas forcément fallui deux fois moins de Phénix qu'il n'aura fallu, à l'époque, des C-135FR. Les marges de manoeuvre et les options tactiques qu'il génère permettant de planifier et conduire l'opération autrement.
Le Phénix, qui permet à la capacité tanker/transport de renaître dans la carlingue d'un avion unique, permet aussi d'apporter de nouvelles capacités en matière ISR, de visualisation de la situation tactique (via la L16) et de sa retransmission à des milliers de kilomètres (via la JRE).
Bref, dans quelques années, cet avion qui n'en a pas l'air sera une sorte d'AWACS d'opportunité. Au minimum.
Mes infops et photos de la cérémonie du jour à Istres sur le twitter @defense137.