Défense Mobilité, le guichet unique de reconversion des militaires a profité de l'université du
MEDEF, hier et aujourd'hui, pour présenter un fascicule de 56 pages édité par le MEDEF, consacré au ré-emploi des blessés, et au rôle que les entreprises peuvent y prendre.
Certraines y ont déjà pris un rôle actif, comme Arquus ou Nexter (les deux pionniers), Décathlon, Carrefour ou encore Norauto, mais aussi le chef Guy Martin. Mais la très grande majorité -notamment dans la défense, et évidemment, dans le reste de l'économie- ignore encore la problématique. Quelque que soit le sens qu'on donne au verbe.
Or on le sait, les derniers conflits, employant des modes d'actions asymétriques (IED, etc) génèrent un très grand nombre de blessés physiques, mais aussi psychiques.
Ce sont ces derniers qui sont les plus difficiles à réemployer reconnaît le général Pierre Roche, patron de Défense Mobilité, venu accueillir sa ministre et Geoffroy Roux de Bézieux, patron du MEDEF.
A bâtons rompus, la discussion s'engage entre les conseillères de terrain, la ministre, le général et le patron des patrons. Le constat est là : si chaque entreprise faisait peu, l'ensemble d'entre elles règlerait sans difficulté l'ensemble des cas. Car on ne parle que de quelques milliers de blessés, quelques centaines pour les PTSD.
Ce livret, qui aurait pu s'intituler le réemploi des blessés pour les nuls, prend les patrons par la main pour leur expliquer les avantages -y compris en termes de coûts- à réemployer des blessés. Des stages d'immersion payés intégralement par le ministère de la défense, l'inscription dans les quotas de personnel handicapé -chaque entreprise doit employer dans sa masse salariale 6% de non-valides-, etc.
Pour les blessés, Défense Mobilité peut intervenir toute la vie, là où le délai est limité à trois ans pour un valide. Et, c'est une extension liée au plan familles, les conjoints sont également concernés par les offres de Défense Mobilité, pour autant qu'ils le demandent. Cette dernière revendique avoir reclassé 50 blessés en 2017, pour 120 accompagnés. Ce chiffre devrait progresser à 180 en 2018, et l'agence espère voir la mobilisation patronale permettre d'augmenter le taux de reclassement.
Repartie avec son livret, la minarm devrait aussi garder un oeil sur ces réalités.
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