Dans la Défense, l'actuel chef des armées continue à imprimer sa marque, comme déjà écrit sur ce
blog. Certes, le défilé d'hier n'aura pas brillé par son sens de l'innovation, par contre, parmi les multiples sujets sur lesquels il marque des points figure la condition des blessés. Encore vendredi à l'hôtel de Brienne, il a laissé en plan les courtisans qui attendaient leur selfie ou leur seconde avec le chef de l'Etat pour régler un menu souci avec le ministère, au profit des familles des décédés et des militaires blessés en opérations.
Certes, les mouvais coucheurs dont j'aurais pu être pourraient objecter qu'il s'agit de politique, de projection d'image, etc, sauf qu'Emmanuel Macron ne fait pas d'affichage dans ce domaine, fermant systématiquement les séquences à la presse. Certes, c'est frustrant pour cette dernière (dont je suis), mais cela offre une intimité entre les familles, les blessés, et le chef.
D'ailleurs, dans son discours, le chef avait rappelé, vendredi, que "c'est celui qui combat qui décide".
Dans la discrétion d'une bulle à la garden, un des blessés de guerre présent -tout ce qu'on sait est qu'il est né en 1980-a demandé au président de remercier l'équipe de France pour tout le bonheur qu'elle lui procurait.
Emmanuel Macron lui aurait répondu au tac au tac, lui proposant de l'accompagner dans la tribune présidentielle, à Moscou. Il y sera donc ce soir.
On pourra toujours rétorquer qu'une seule place pour les blessés de guerre, c'est bien peu.Mais peu sont disponibles dans cette même tribune. On peut aussi se dire que finalement, sur d'autres places réservées, on aurait pu en trouver pour les blessés de guerre -mais ce n'est pas l'Elysée qui les gère-.
En tout état de cause, le président l'a confirmé, par ce geste, comme d'autres, il est conscient des responsabilités qui sont les siennes dans l'engagement des militaires.
De quoi disssiper la malaise de son absence, pour la cérémonie d'honneurs militaires d'un dragon du 13e RDP mort en Syrie.
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