Comme ce fut le cas en janvier 1991 pour la guerre du Golfe, le raid aérien n'est pas arrivé à l'heure
dite, mais... arrivera dans les heures suivantes. L'histoire dira pourquoi, cette fois, le raid a été décalé. Sans doute une des conséquences de la frappe aérienne israélienne du début de semaine, puis du tweet du président américain annonçant l'arrivée des missiles. Toujours est-il que les aéronefs syriens se sont égaillés comme des volées de moineaux, et il est devenu donc beaucoup plus difficile de frapper ces cibles que si elles étaient restées sagement dans leurs hangars.
On se souvient qu'en son temps, Saddam avait même expatrié des aéronefs en... Iran pour les mettre à l'abri des coups des anglo-saxons...
L'histoire bégaie, donc.
Que frapperont finalement les aéronefs occidentaux ? Quelle part auront les aéronefs des pays arabes, qui se sont rapprochés de la Syrie ? La France tiendra-t-elle le rôle de deuxième contributeur (avec quoi...), alors qu'en Grande-Bretagne, Theresa May voit son intention d'en être peu soutenue dans l'opinion publique résumée dans les sondages ? Cette "multi-nationationalité" ne risque-t-elle pas d'augmenter le risque de dommages collatéraux et donc de légitimer ces frappes ? A tous ces points d'interrogation, bientôt des réponses.