En attendant que le SNU progresse hors de la cacophonie ambiante, voici quelques idées personnelles
qui n'engagent que moi.
1) Constatant que l'école ne le fait pas (ou pas suffisamment), ce SNU doit être utile pour un apprentissage des premiers secours qui pourrait être réalisé par des pompiers dans leurs casernes (ça l'est déjà sur volontariat dans certaines), et/ou dans les structures scolaires libérées pendant les périodes de vacances. Le but étant d'aller au-delà de la simple position latérale de sécurité, sans virer non plus à l'épisode d'Urgences. Ce module pourrait servir aux professions de santé (dont celles de la défense) pour se faire aussi connaître, et améliorer leur rayonnement. Cela pourrait être aussi le cas des associations oeuvrant dans ce domaine, qui pourraient aussi être mises à profit pour certains enseignements.
2) Un enseignement augmenté sur les bonnes réactions face au risque terroriste : même si elle vit depuis plus de dix ans sous la menace du terrorisme du fait de son engagement dans des zones de conflit, la France n'a toujours pas pris la mesure des interrogations et précautions à faire naître dans l'esprit et le corps de ses citoyens. Il ne s'agit donc pas de donner des cours de dénonciation par téléphone, mais d'introduire des réflexes, et une prise de conscience qui va au-delà du désormais petit fond de sac donné dans les écoles. En touchant une classe d'âge, on forme ainsi par contamination, sa famille, ses relations professionnelles plus âgées, etc.
3) Pour les jeunes le nécessitant (ou le souhaitant explicitement), une orientation vers les structures idoines comme le SMV, qui a prouvé en peu de temps toute son efficacité. C'est aussi le cas, depuis bien plus longtemps, du SMA, outremer. Ces deux modèles -dont la LPM prévoit le renforcement- doivent être consolidés et multipliés, en nombre de places d'accueil, qui restent insuffisantes actuellement. En parallèle, les militaires qui ont jeté les bases des deux systèmes doivent néanmoins en retirer leur empreinte car ces effectifs peuvent manquer aux armées.
4) Ici s'arrête à mon sens le coeur du SNU. Pour ceux qui sont intéressés par un module militaire complémentaire, c'est l'occasion de pouvoir mieux découvrir en initial les potentialités des différentes armées à travers des présentations à faire par les CIRFA. A l'issue, les jeunes pourraient mieux déterminer, in vivo et sur une période brève, s'il sont faits ou non pour une spécialité qu'ils ont choisie un peu en aveugle sur un clip ou une parfois (fausse) bonne idée. Ainsi, la défense pourrait mieux limiter l'attrition (qui coûte énormément d'euros) et éviter aussi les effets de niche saisonniers dont souffrent plusieurs entités. On pourrait aussi a contrario mieux éclairer certaines spécialités mal connues, puisque plusieurs périodes d'incubation pourraient être cumulées (ca cadrerait en plus avec la génération Y). On me dira que ça ressemble à des stages d'observation. Mais c'est sans doute plus efficace que des publicités très régulièrement déconnectées des réalités. A priori, personne n'y perdrait, on pourrait même s'éviter les coûteuses campagnes de recrutement en question.
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