L'ancien chef du RAID et désormais député LREM de Seine-et-Marne dédicaçait hier son livre
(Patron du RAID face aux attentats terroristes) avec sa co-auteure, journaliste à M6, Caroline de Juglart. Outre celle qui fut un des piliers de sa vie professionnelle -son épouse-, Jean-Michel Fauvergue était entouré hier soir de l'essentiel de son état-major de l'époque, mais aussi de plusieurs anciens chefs du service, comme Jean-Louis Fiamenghi et Ange Mancini (premier chef en 1985). En fait, comme dans un célèbre film de Clint Eastwood, un impudent qui aurait voulu perturber la soirée après s'être trompé de porte aurait été cueilli par plusieurs dizaines de pétoires.
Dans la salle, aussi, le nouveau patron de la DGSI, Laurent Nunez, ou encore, un ancien chef de la BRI, un gendarme, et... plusieurs dizaines de policiers en tenue, qui, la bonne info en poche, sont venus se faire dédicacer le livre.
Ce dernier est avant tout un livre d'entretiens, donc différent de ce que Louis de Mareuil a pu éditer avec des policiers jusqu'à maintenant. Jean-Michel Fauvergue y dit ses vérités, n'y fait pas toujours son autocritique jusqu'au bout, et n'arrivera pas à départager ceux qui ont apprécié son action, et ceux qui l'ont moins appréciée. Un autre livre doit d'ailleurs sortir en janvier en librairie : "le RAID, comment manager une unité d'élite", chez le même éditeur. D'autres réponses suivront peut-être.
Ce premier livre est néanmoins assez immersif sur ce que fut la réalité du RAID pendant les attaques terroristes de 2015, et fourmille d'anecdotes, pas toutes connues précisément. Il évoque notamment dans le détail l'épisode -connu- particulièrement pénible, qui valut au médecin-chef du RAID, Matthieu Langlois, d'être injustement sanctionné pour avoir écrit un livre que tous ceux qui l'ont lu estiment excellent. Ses frères d'armes étant dans ce lot.
Malgré quelques détails, le livre n'arrive sans doute pas, par contre, à restituer les conditions assez brutales dans lesquelles le futur député fut destitué de son poste -comme son prédécesseur, Amaury de Hauteclocque- et le manque de chaleur humaine dont fit preuve le DGPN de l'époque.
Voilà une vraie différence entre l'élite de la gendarmerie et de la police : chez l'une, les chefs sont toujours partis dans des bonnes conditions, c'est bien plus aléatoire dans la police.
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