A chaque début d'opération majeure, les occupants de la cuve se grattent la tête : comment la baptiser
(et donc la faire rester durablement dans les livres d'histoire) ? On sait que parfois, le nom a jailli vite, parfois non. Certains ont duré très longtemps, comme Epervier (18 ans), d'autres, quelques semaines (Baliste), et d'autres perdurent même après la fin de l'opération (Licorne). Problème, avec Irma, si les armées fournissent désormais et largement la majorité des moyens, sous OPCON de l'amiral commandant les forces armées aux Antilles, ces moyens sont au service d'une opération dans les mains d'un préfet.
Ce qui peut amener à un peu de retenue, surtout qu'on l'a bien constate, le ministère de l'Intérieur a parfois beaucoup de mal à prononcer le mots "militaire", "ministère des armées". A la place, "gros bateau" (égale BPC), "avions" (comprendre Atlas), etc.
Pourtant, on le sait, les Opint ont aussi des noms : Hephaïstos (contre les feux), Sentinelle (contre les terroristes), Cuirasse (contre les terroristes aussi), Harpie (contre les orpailleurs) et c'est évidemment sans dresser la liste des opérations passées (mais pas à la postérité) pour apporter du foin aux agriculteurs, des treuils aux piégés des inondations et aux navigateurs en détresse, etc.
Avec ou sans nom, on peut par contre déjà l'affirmer, cette opération est, dans la classe humanitaire, la plus importante des dernières années, et celle qui devra s'inscrire le plus dans la durée.
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