Peu de branleurs de manche décorés, ce matin, aux Invalides, où l'armée de l'air honorait la mémoire
des as de la première guerre mondiale (photos visibles sur mon twitter @defense137). Certes, il y avait bien un pilote de Rafale, ancien de Serval et Chammal dans la douzaine distingués, et un pilote de Caracal (médaillé de l'aéronautique, pour la totalité de ses 2700 heures de vol et 524 missions de guerre.
Mais évidemment pas de "pointus" ayant à leur actif les cinq victoires homologuées pour obtenir le titre d'as.
Pourtant, à bien regarder les poitrines chargées de décorations de certains porte-fanions, dans les six heures des décorés, on aurait pu s'interroger : la notion d'as, avec la définition formelle de 1917, fait-elle encore sens, quand l'ennemi à abattre n'est plus dans le ciel, mais fondu dans les villes, les populations, le décor ?
Les autres décorés avait donc toute légitimité pour en être, même si certains d'entre eux étaient surpris d'en être.
Dans cette guerre asymétrique de 2017, on trouvait un représentant de la famille Gabriel, utilisée à l'est et au sud, un médecin des forces spéciales et deux opérateurs du CPA 10, mais aussi la patrouille Sentinelle qui avait neutralisé un attaquant dans l'aérogare d'Orly sud, en mars dernier, que ce blog et RTL ont pu interviewer (lire par ailleurs).
Geneviève Darrieussecq a eu le mot de la fin, rappelant le "sens de l'engagement hors du commun" des pionniers de l'air, qui avaient pris l'ascendant, il y a un siècle.
Pour leur faire honneur, la PAF a survolé les Invalides, poursuivie par une patrouille de quatre Mirage 2000-5F des Cigognes.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.